Gymnopédies

Certainement les pièces les plus populaires de Satie, avec ses Gnossiennes, les trois Gymnopédies ont été publiées ensemble pour la première fois en 1898, mais leur composition date de 1888. Leur titre pourrait référer aux danseurs spartiates, dont elles imitent la simplicité volontaire, mais également à un poème de son ami Patrice Contamine de Latour, qui accompagnait la partition à sa publication sous forme de magazine. Satie a habitué le public à des noms d’œuvres aussi originaux que les indications dont il ornait quelquefois ses partitions, et il précise ici la vitesse d’interprétation de manière pour le moins subjective en signalant un tempo « Lent et douloureux » (no 1), « Lent et triste » (no 2) ou « Lent et grave » (no 3). Les pièces, courtes, sont construites sur le rythme d’une valse et leur minimalisme teinté d’un caractère nostalgique est une inspiration pour nombre de compositeur·rices du XXe siècle, autant du côté de l’ambient que du néoclassique. Afin d’aider son ami Satie, qui vivait dans la pauvreté, Debussy, jouissant d’une réputation grandissante, orchestre en 1896 la première et la troisième des i>Gymnopédies, mais la reconnaissance se fait encore attendre un peu. L’extravagance naturelle du compositeur lui permet de se rapprocher de l’avant-garde artistique parisienne vers 1910 et il poursuit le travail commencé avec ces pièces légères et éthérées en développant le concept de musique d’ameublement.

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