Symphonie nº 5 en do mineur

Op. 67 · “Symphonie du Destin”

C’est sans contredit le motif de quatre notes le plus reconnaissable de toute la musique classique – « pa-pa-pa-pam! » – qui ouvre la Symphonie no 5 de Beethoven, compacte et percutante, et entendue pour la première fois à Vienne en 1808. Selon la rumeur, Beethoven aurait décrit ce motif à son biographe comme étant le destin qui frappe à la porte, et certaines personnes considèrent même l’œuvre entière comme un défi lancé au destin. Le finale glorieux qui se termine dans une explosion en do majeur, alors que l’œuvre est principalement écrite en do mineur, appuie cette théorie. Les idées de la Cinquième vont toutefois bien plus loin, car avec son message de liberté, la Révolution française avait fait grande impression sur le compositeur. Beethoven fait d’ailleurs allusion à un chant révolutionnaire avec cette symphonie, une œuvre qu’il conçoit au départ comme une suite à la Symphonie no 3, dite « Héroïque ». La musique de la Cinquième elle-même nous entraîne dans un voyage échevelé, avec la tension sourde du premier mouvement, « Allegro con brio », qui passe à un mouvement lent d’humeur en apparence insouciante. Le troisième mouvement, « Scherzo », reconstruit cette tension avant que l’une des transitions les plus saisissantes et mystérieuses de toute la musique nous emmène vers le finale, qui éclate avec son instrumentation innovatrice – contrebasson, trombone et piccolo – et lui confère une touche unique. Même une mauvaise prestation de la Cinquième sait faire battre les cœurs les plus indifférents, tandis qu’une interprétation magistrale vous change pour toujours.

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