Manfred Honeck s’empare de deux des symphonies les plus populaires du XXe siècle pour en proposer une lecture qui met l’émotion en exergue. La Symphonie no 5 de Chostakovitch a vu le jour lors des heures sombres de l’ère stalinienne, exprimant l’angoisse comme l’envie de vivre, tout en répondant à la demande de l’État de composer dans un style plus accessible au peuple. Le chef autrichien amène ainsi l’Orchestre symphonique de Pittsburgh à souligner le caractère impétueux de cette œuvre intense, une démarche que l’on retrouve sur l’éternel Adagio pour cordes de Barber, où la passion prime.