Simon Rattle s’est intéressé à cette puissante allégorie de la vie terrestre, testament du compositeur. Optant pour le contraste accru qu’offrent les voix mezzo et ténor, il exalte, par sa direction extrêmement précise, la tension de l’œuvre. Tandis que l’orchestre munichois, familier de ce répertoire, confère à cette dernière une respiration organique, le ténor alterne puissance et velours et la mezzo-soprano trouve des couleurs diaphanes pour refermer le cycle sur l’aspiration à l’éternité. Il se dégage de ces talents finement entrelacés par ce grand chef, une forte intensité dramatique.