Riche en métaphores mélodiques, l’œuvre de Valentin Silvestrov se nourrit d’un écho permanent avec ses pairs. Dans les Hiéroglyphes de la nuit, le compositeur ukrainien livre une réflexion sur le temps et la mémoire, à travers une série de pièces hantées par les fantômes de Schumann et Tchaïkovski autant que par l’esprit de son contemporain Tigran Mansourian. Familière du travail de Silvestrov, la violoncelliste Anja Lechner, accompagnée sur certains morceaux d’Agnès Vesterman, apporte sa fougue et son sens de l’improvisation à ces morceaux au charme mystérieux empreint d’une élégante mélancolie.