Bijoux perdus

La soprano colorature belge Jodie Devos part ici sur les traces de sa compatriote Marie Cabel (1827-1885), qui, dès l’âge de 26 ans, a rencontré un véritable triomphe grâce à l’opéra-comique Le Bijou perdu, écrit pour elle par Adolphe Adam en 1853. Ce délicieux récital nous transporte ainsi dans le Paris des années 1850, une ville amoureuse de l’opéra sous toutes ses formes, à travers les grands succès de Cabel, du dramatique Jaguarita l’Indienne de Halévy à l’envoûtant aria « C’est un rêve qui s’achève à l’instant », tiré du Songe d’une nuit d’été d’Ambroise Thomas. Avec la complicité des musicologues du Palazzetto Bru Zane, qui ont ressuscité et édité tous ces « bijoux perdus » injustement oubliés, Devos offre un hommage plein d’audace et de gaieté à cette étoile du XIXe siècle, en même temps qu’une démonstration passionnante de l’art du bel canto français, avec ses feux d’artifice techniques et sa tendresse, ses caprices et ses gestes dramatiques amples.