En interprétant des créations d’Arvo Pärt, d’Einojuhani Rautavaara, de John Corigliano ou de Philip Glass, la violoniste américaine Anne Akiko Meyers s’est forgé une réputation de muse virtuose des plus grands compositeurs contemporains. Ici, c’est Michael Daugherty qui a composé pour elle Blue Electra, un dramatique concerto pour violon, inspiré par la pionnière de l’aviation Amelia Earhart (1897-1937), disparue sans laisser de traces alors qu’elle pilotait son avion « Electra » au-dessus de l’océan Pacifique — mais également défenseuse des droits des femmes, professeure d’aviation et auteure de livres et de poèmes. En complément, Last Dance at the Surf est une symphonie en un seul mouvement pour orchestre, dont le rythme dansant évoque le dernier concert de la légende du rock’n’roll Buddy Holly en 1959 au Surf Ballroom dans l’Iowa, quelques heures avant sa mort tragique dans un accident d’avion. To the New World, enfin, célèbre la mission lunaire Apollo 11 en 1969 et les premiers pas historiques de Neil Armstrong sur la Lune. Anne Akiko Meyers joue ces trois pièces avec une musicalité et une émotion électrisantes, portée, dans les airs et vers les cieux, par l’impeccable orchestre de David Alan Miller.