- SÉLECTION DE LA RÉDACTION
- 2016 · 12 morceaux · 1 h 6 min
Études d'exécution transcendante
S. 139
Les 12 Études d’exécution transcendante de Liszt, achevées en 1851, ont nécessité de nombreuses années de travail avant d’atteindre leur forme finale. En 1826, alors que Liszt fait déjà sensation à Paris en tant que pianiste virtuose, il écrit son Étude en douze exercices. Il s’agit d’une séquence techniquement assez simple, composée de 12 études, alternant tonalités majeures et mineures. Onze ans plus tard, en 1837, tandis qu’il est désormais le compositeur le plus brillant de son époque, Liszt recompose la série en 12 Grandes études, en développant le répertoire original pour en faire une pièce d’une immense complexité technique. Ensuite, cette musique a été à nouveau remaniée pour aboutir aux Études d’exécution transcendante. Liszt élague alors une partie du corpus et réduit légèrement les exigences techniques (bien qu’elles demeurent redoutables) ; il attribue également à chaque étude un titre descriptif ou poétique. L’ensemble comprend certaines de ses plus remarquables créations, notamment en raison de la puissance et de l’étendue imaginative qui s’en dégagent. « Mazeppa » (n° 4 en ré mineur) en est un exemple célèbre. Elle s’inspire d’un poème de Victor Hugo évoquant la capture d’un cosaque attaché nu à un cheval sauvage, lequel est libéré pour galoper à travers la plaine. Citons également la très exigeante « Feux follets » (n° 5 en si bémol majeur), la tumultueuse « Wilde Jagd » (Chasse sauvage, n° 8 en do mineur) ou encore la lancinante et mystérieuse « Chasse-neige » (n° 12 en si bémol mineur).