- SÉLECTION DE LA RÉDACTION
- 2018 · 51 morceaux · 1 h 37 min
King Arthur
Le Roi Arthur (1691) est la plus populaire et la plus pérenne de toutes les œuvres scéniques de Purcell. Il ne s’agit pas d’un opéra, mais d’un hybride théâtral britannique connu sous le nom de semi-opéra, dans lequel une pièce parlée est entrecoupée de séquences musicales conséquentes. Les personnages principaux étaient joués tenait en fait qu’un rôle secondaire dans le déroulement de la pièce. L’intrigue, dans laquelle Arthur triomphe du roi saxon Oswald, ne doit pratiquement rien à l’histoire ou à la légende arthurienne et a été en grande partie inventée par le poète Dryden. Lorsque les Saxons capturent Emmeline l’aveugle, la bien-aimée d’Arthur, et l’emprisonnent dans un château magique, Osmond le méchant magicien d’Oswald lui fait des avances et tente de paralyser le royaume en convoquant l’esprit du froid. La musique de Purcell (« What Power art thou ») est d’un réalisme saisissant, utilisant des chromatismes tendus et des rythmes tremblotants pour évoquer le frisson du froid. Au quatrième acte, Arthur célèbre sa victoire sur Oswald dans le magnifique « How happy the lover », dont les textures variées sont développées autour d’une basse répétitive de quatre mesures. Enfin, Merlin prophétise que les Britanniques et les Saxons finiront par s’unir, et Purcell imagine un méli-mélo patriotique comportant la chanson folklorique narquoise « Your hay it is mowed » et l’une de ses mélodies les plus sublimes, « Fairest isle ».
- 2024 · 1 morceau · 4 min