Symphonie nº 2 en mi mineur

Op. 27

La Symphonie n° 2 de Rachmaninov représente le summum de la symphonie romantique, avec ses mélodies passionnées et ses riches sonorités orchestrales. L’œuvre a été écrite en 1906-1907 et a marqué un retour à la forme pour le compositeur. Sa Symphonie n° 1 avait été très mal accueillie par la critique lors de sa première en 1897, entraînant une profonde dépression chez le compositeur. Une longue période de convalescence l’a finalement ramené à la composition d’œuvres orchestrales de grand format, et la Symphonie n° 2 s’est avérée être l’une de ses œuvres les plus réussies. Nombre de ses mélodies sont dérivées du plain-chant « Dies Irae », que l’on retrouve également dans la Symphonie fantastique de Berlioz. L’œuvre s’ouvre sur un thème lent semblable à un chant et interprété par les cordes graves, qui débouche sur une section principale foncièrement dramatique. Le deuxième mouvement est un scherzo rapide ; au début, les cors jouent le « Dies Irae », transposé en un motif rythmique vigoureux. Ces motifs indépendants sont opposés à une autre mélodie lyrique et généreuse des cordes. Le troisième mouvement lent est marqué par un solo de clarinette profondément émouvant. Le finale s’ouvre sur une envolée orchestrale massive, véritable déferlement d’énergie et de passion. Les rythmes dansants sont prédominants, mais il y a également des réminiscences des mouvements précédents, plus contemplatifs, avant que l’œuvre n’atteigne un point culminant exaltant. La durée considérable de la symphonie — plus d’une heure — a conduit certains chefs d’orchestre à raccourcir la partition. Les premiers enregistrements présentent souvent des versions plus courtes, mais les enregistrements modernes contiennent souvent l’œuvre dans son intégralité.

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