Turandot

Turandot est le dernier des douze opéras du compositeur italien Giacomo Puccini, et marque un retour à la thématique orientale qu’il avait explorée pour la première fois dans Madame Butterfly, deux décennies plus tôt. L’intrigue porte sur une princesse chinoise belle, mais cruelle, dont les prétendants doivent répondre correctement à trois énigmes pour pouvoir obtenir sa main, sous peine d’être décapités. Le thème le plus connu de Turandot est sans nul doute l’aria héroïque pour ténor « Nessun dorma » (« Personne ne dormira »), qui est devenu un symbole de la culture populaire quand Luciano Pavarotti l’a enregistré pour en faire le générique de la Coupe du monde de football de 1990 en Italie. Mais Turandot comporte encore d’autres moments forts. L’aria « In questa reggia » (« Dans ce palais ») du personnage central au deuxième acte est l’un d’eux et les mélodies généreuses et l’orchestration somptueuse de Puccini exercent une véritable force d’attraction tout au long de l’opéra. Turandot a régulièrement fait l’objet de critiques pour sa représentation sadique de la torture et du meurtre. La fin de l’opéra pose également problème : Puccini est mort en 1924 avant d’avoir terminé l’opéra, et bien que d’autres compositeurs en aient proposé des fins à plusieurs reprises, aucune de celles-ci ne s’est avérée véritablement convaincante. Le public continue toutefois de vibrer face à la formidable palette sonore exotique de Turandot et à sa mise en scène grandiose.