- SÉLECTION DE LA RÉDACTION
- 1987 · 4 morceaux · 16 min
Sérénade nº 13 en sol majeur
La montée et la chute d’une mélodie de violon déclamatoire se fondent dans l’étreinte sonore de l’orchestre à cordes, avant qu’une ligne de basse grinçante ne ramène la musique à son thème d’origine. Aux côtés du « da-da-da-dum » de la Cinquième Symphonie de Beethoven et du motif de neuf notes qui caractérise sa pièce pour piano « La Lettre à Élise », l’ouverture émouvante de La petite musique de nuit de Mozart est l’un des passages de musique classique les plus célèbres jamais écrits. Malgré son titre, le style de l’œuvre est plus proche d’une sérénade que d’une nocturne. Composée en 1787, La petite musique de nuit était appréciée par les familles aristocratiques, qui pouvaient se permettre d’employer de petits ensembles — ici, un orchestre à cordes — pour divertir la maisonnée. Découpée en quatre mouvements, l’œuvre suit un format typiquement mozartien : après l’ouverture rapide vient la « Romanze », une section lente avec des mélodies simples et exquises. Le troisième mouvement, plus court, est un menuet (« Menuetto »), une danse populaire de l’époque, avec des solos de violon enjoués. Le « Rondo » de clôture invoque l’appel initial du premier mouvement : alors que les mélodies supérieures kaléidoscopiques se transforment en variantes du thème original, le final de Mozart évoque l’ouverture d’une bouteille de champagne particulièrement mousseuse. La musique explose dans une joyeuse exubérance.