Concerto pour piano nº 21 en do majeur

K. 467, KV467 · “Elvira Madigan”

Mozart incarnait une nouvelle figure de pianiste virtuose, plus soucieux du son et de la qualité des idées musicales d’un interprète que de sa vitesse. « Il est bien plus facile de jouer une chose plus vite que plus lentement », écrivait-il à son père, Leopold, « mais est-ce de la vraie musique ? ». Comme un écho à cette question rhétorique, au cours du tumulte de février et du début de mars 1785 — lors desquels il donna une douzaine de concerts et joua pour la première fois avec Haydn les quatuors à cordes qu’il souhaitait lui dédier — Mozart trouva le temps de composer son Concerto pour piano no 21 en do majeur, K. 467, terminé juste à temps pour la première représentation le 10 mars. Grâce à un document retrouvé, nous savons désormais que Mozart improvisa à l’aide d’une grande pédale supplémentaire placée sous son instrument, bien que nous ignorions totalement le résultat car ni la pédale ni les cadenzas du solo n’ont été conservées. Dans l’« Allegro maestoso » d’ouverture, Mozart joue avec les conventions de la musique martiale — il s’ouvre de manière presque imperceptible, puis la première entrée du piano retarde malicieusement le retour du thème principal — tandis que le finale nous entraîne dans le monde plein de vie de l’opera buffa. Entre les deux, un « Andante » rêveur fait flotter une mélodie exquise sur des vagues et des vagues de triolets qui ondulent tout en délicatesse.

Œuvres similaires

Choisissez un pays ou une région

Afrique, Moyen‑Orient et Inde

Asie‑Pacifique

Europe

Amérique latine et Caraïbes

États‑Unis et Canada