- SÉLECTION DE LA RÉDACTION
- 2016 · 2 morceaux · 9 min
Concerto brandebourgeois nº 3 en sol majeur
Le Concerto brandebourgeois n° 3 en sol majeur est le seul de la série à ne pas compter de solistes. Il s’agit plutôt d’un concerto destiné à un ensemble complet, une somptueuse célébration de tous les instruments de la famille du violon dans laquelle Bach répartit les musiciens en trois groupes : des trios de violons, d’altos et de violoncelles. Tout au long de l’œuvre, l’intérêt musical réside dans les alliances toujours fluctuantes entre ces trois groupes et au sein de ceux-ci, ainsi que dans les moments sporadiques où un seul instrument connaît un bref instant de gloire en solo. Chose inhabituelle, Bach n’a pas écrit de mouvement lent, mais seulement deux accords de transition intitulés « Adagio », que les musiciens ont interprétés de diverses manières. Pour certains, cela suggère l’insertion d’un mouvement lent provenant d’ailleurs, ou d’une improvisation solo pour violon ou clavecin. Mais compte tenu de la minutie de Bach, il se peut qu’il ait simplement voulu préserver l’élan et l’intensité des mouvements rapides situés de part et d’autre, sans ménager plus qu’une brève pause pour respirer. Le finale est en effet un perpetuum mobile haletant, chef-d’œuvre de virtuosité collective sans le moindre soliste. En 1729, Bach reprit le mouvement d’ouverture en ajoutant des parties pour deux cors et trois hautbois, créant ainsi une magnifique introduction à la Cantate n° 174, « Ich liebe den Höchsten ». À propos des Concertos brandebourgeois de JS Bach En 1721, Bach dédia son œuvre à Christian Ludwig, margrave de Brandebourg, non pas en réponse à une commande, mais dans l’espoir de se faire une place à son service. Les Concertos brandebourgeois constituent donc en cela la plus grande candidature jamais formulée. Le titre de Concertos brandebourgeois fut en fait imaginé par le premier biographe de Bach en 1873 ; Bach lui-même les désignait simplement comme Six Concertos pour plusieurs instruments. Ils n’ont pas été conçus comme un ensemble, ni destinés spécifiquement au margrave, mais ils ont principalement été écrits alors que Bach était maître de chapelle à la cour de Cöthen (1717-23). Il y a travaillé avec un groupe d’instrumentistes talentueux qui l’ont incité à exploiter tout le potentiel du concerto, qu’il réinvente à chaque nouvelle œuvre.
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