Tableaux d'une exposition

Tableaux d’une exposition comporte une série d’images vivantes et sonores, constituant un hommage musical à l’artiste qui les a inspirées. Viktor Hartmann, architecte et peintre, était un ami proche du compositeur Modeste Moussorgski. Lorsque Hartmann meurt subitement en 1873, à 39 ans à peine, une exposition commémorative est organisée à Saint-Pétersbourg. Tableaux d’une exposition est écrite pour piano seul l’année suivante. La pièce est surtout connue aujourd’hui grâce à la version orchestrée de 1922 par Maurice Ravel, bien que de nombreux autres arrangements aient également été réalisés. Moussorgski encadre ses tableaux par de courts mouvements de « Promenade », qui représentent un visiteur déambulant d’un tableau à l’autre. Plusieurs des mouvements sont sombres et lugubres, en particulier « Il Vecchio Castello (le vieux château) », qui déploie un étrange solo de saxophone dans la version de Ravel, et « Catacombæ (Catacombe) ». Un léger répit vient avec « Tuileries », qui illustre une querelle d’enfants ludique, « Ballet des poussins dans leurs coques », et le très animé « Limoges. Le marché. La grande nouvelle ». Nous rencontrons également des personnages de contes de fées dans « Gnomus » et « La Cabane sur des pattes de poule ». Ce dernier dépeint un sinistre scherzo invoquant la sorcière Baba Yaga. Moussorgski offre une conclusion puissante avec « La Grande Porte de Kiev ». Hartmann avait conçu une porte d’apparat pour la ville, et Moussorgski imagine une grande procession passant, au son des cloches, à l’intérieur de l’imposante tour de la porte.

Œuvres similaires