Après Pulse, consacré aux grandes figures du minimalisme, la pianiste Shani Diluka explore sur son nouveau album la Renaissance et ses héritages. Avec Purcell, Byrd, Frescobaldi ou Palestrina, elle examine les traditions élisabéthaine et italienne, avant de montrer l’influence de ces pionniers de la Renaissance sur la musique classique européenne, celle de Bach, Handel ou même Beethoven, fasciné par le génie de Palestrina. En interprétant ces pièces anciennes sur piano de concert moderne — notamment des transcriptions inédites du « Lament » de Dido et de Sì dolce è l tormento de Monteverdi —, la pianiste passionnée part à la recherche des racines de la polyphonie, tout en se rapprochant, grâce à son jeu réfléchi, des sonorités intimistes du clavecin et du clavicorde. Son sens raffiné de la connexion entre passé et présent fait de cet album un fascinant voyage musical.